erodr, le nouveau «réseau social qui va remplacer Facebook»

erodr, le nouveau «réseau social qui va remplacer Facebook»

Un mélange de Snapchat pour l’éphémère (24h), de Whisper pour l’anonymat, de Tinder pour l’utilisation de la géolocalisation…

A ses débuts, Facebook était un petit réseau social pour étudiants d’Harvard qui, loin des regards des parents ou des potentiels futurs employeurs, pouvaient se lâcher en publiant leurs faits et gestes, états d’âme ou photos.

Alors à chaque fois qu’une nouvelle appli attire les étudiants, tout le monde se demande s’il s’agit du «prochain Facebook». Après Snapchat, Twitter, Tinder, Whisper, Instagram, voici erodr, nouveau prétendant au titre de Facebook du futur.

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Si la comparaison est faite avec Facebook, c’est entre autre parce que la nouvelle appli imite la stratégie de développement des débuts du réseau: «Comme sur le Facebook des premières années, explique The Daily Dot, vous avez besoin pour accéder à l’appli d’une adresse email étudiante associée à une université.»

«Erodr n’offre pas tant quelque chose de nouveau qu’il prend des éléments de chaque appli sociale populaire et les mêle ensemble dans un pastiche d’appli pour jeune», résume The Daily Dot:

«Comme Instagram, erodr autorise les gens à partager des photos et du texte sur un fil. Comme Snapchat, ces posts ne restent pas pour toujours –le nom vient de l’idée que ces posts “s’érodent”. Ils disparaissent après 24 heures (bien que, bien sûr, il soit facile d’en faire une capture d’écran). Comme Whisper, vous pouvez poster anonymement, ce qui aboutit à une prolifération de parties du corps dont on ne sait pas à qui elles appartiennent. Quand vous “likez” ou “dislikez” (oui, il y a un bouton “dislike”–“ne pas aimer”–) quelque chose, seul l’utilisateur du post peut voir votre réaction.»

Le partage de la localisation rapproche aussi l’appli de Grindr et Tinder. Car l’objectif d’erodr est de favoriser la rencontre physique entre «roadies», comme on appelle les membres du réseau. On peut, parmi d’autres critères de limitation, choisir la distance jusqu’à laquelle les posts seront accessibles par les autres roadies.

Le fondateur, Drew Halliday, a lancé son prototype en août 2012. En octobre 2013, il expliquait au site Silicon Prairie comment l’idée lui était venue lorsqu’il était en classe et s’est rendu compte qu’un tiers de ses camarades avaient les yeux rivés sur leurs applis sociales.

«Je trouvais assez étrange que nous fussions enfermés dans notre technologie, attentifs à des informations qui venaient de l’extérieur de la classe. Je pense que tous les étudiants en classe sont intrinsèquement intéressés les uns par les autres, mais il n’y a pas de manière simple pour eux de se rencontrer en classe.»

Sur la vidéo de présentation d’erodr, on apprend qu’«humeurs, selfies, nourriture, animaux, trucs sur les garçons et les filles» sont les sujets populaires. On y mesure aussi à quel point la nouvelle-appli-qui-va-détrôner-Facebook a l’air complexe à manier –si erodr dépasse Facebook en 2020, vous pourrez retrouver cet article et ridiculiser son auteur sur le réseau social qui aura remplacé Twitter.

Drew Halliday veut implanter erodr sur tous les campus, mais n’a pas de plan pour aller au-delà –ce qui le distingue de Facebook, qui a su dépasser ses racines universitaires. Quant à remplacer le seul réseau au monde à avoir plus d’un milliard d’utilisateurs, le petit dernier n’en rêve pas encore.

Selon le fondateur, «Facebook ne sera pas remplacé par erodr dans la mesure où Facebook sera toujours nécessaire pour être relié à votre passé. Mais erodr est conçu pour vous relier au présent, et aux gens qui sont dans le même territoire que vous».

Source : Slate.fr

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